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Téléfax / / Le projet est né en 1999, dans l’esprit-computer de Franck Valayer, ouvrier de toutes ses nuits, graphiste, caféïnomane, lève-tôt renfrogné, accroché à sa machine comme à une amante… Imagination à 380, dans tous les sens, débordante, protéiforme. Curieux empilements de sons et d’univers, micro-constructions dramatiques, fanfares désertées... Une étrange originalité musicale dans un paysage électronique en explosion, à la fin des années 90.  Mais projet électronique solitaire. 

Un peu avant l’été 2000, un cd gravé parcourt le réseau postal. Le cachet de la poste indique un petit village de l’Ouest de l’Aveyron, ainsi que l’heure et la date à laquelle les paquets ont été envoyés. En attendant demain (1999), sera le point de départ de l’aventure mouvementée du projet Téléfax.

Francisco Esteves, bassiste de Moan et de Rio Torto (Dora Dorovitch/Discograph) travaille à ce moment-là nuit et jour avec Michel Cloup (ex-Diabologum) sur la préparation de l’album d’Experience (Lithium/Virgin). Mais il se jette dans le projet Téléfax avec enthousiasme. Comment ramener à la vie des séquences musicales déterminées ? Comment retrouver la fragilité organique de la musique ? Pour repousser les limites de cette expérience électronique et surtout la ramener sur scène, le duo Téléfax fait appel aux autres membres de Rio Torto, formation de folk post-punk totalement dénuée d’électronique. Téléfax devient un laboratoire.

Transit postal des morceaux enregistrés. Photos. Mails, téléphone, distance. Rignac, Toulouse, La Bastide d’Aubrac, St Côme, Paris. Construire de la chair dans la musique électronique, lui rendre la chaleur et le son d’instruments jouant avec le hasard, l’énergie, les désirs ponctuels d’individus et leurs émotions entrechoquées. Les premiers travaux s’orientent autour d’un titre particulièrement dense, bande son d’un film de vacances pixélisé : Au large de la Sicile. Croisement de rock, d’électronique et de littérature brutale, ce sera le premier jalon d’un album produit à l’origine par Mudah Peach, jeune label français qui signera Téléfax en 2001. Après un an de préparation, l’enregistrement se déroule en janvier 2002, dans un studio perdu de la campagne aveyronnaise. Durant 20 jours Thomas Mery, ex-Purr (Prohibited Records) forgera la matière électrique, acoustique et électronique d’une œuvre hybride, enregistrée sur bandes analogiques mais parcourue de séquences numériques… Pour développer l’univers de certaines chansons (Our Talk, Rose, Des poussières, Jusqu’aux grands ports…) Marielle Martin, la chanteuse de Playdoh (Ultra Violet) rejoint le groupe.

En février 2002, un beau mois ensoleillé, Thomas Mery et Fabien Salabert, s’isoleront du groupe pour réaliser le mixage, sur  console analogique. Mixage direct, pas de retouches possibles. Cette «matière brute » ne sera pas lissée après réalisation. Ses aspérités, les traces de manufacture, se rattachent aux instants de sa création. Téléfax developpe un rock électronique témoin d’échanges parfois déterminants, parfois ambigus, et parfois épuisés, entre l’homme et la machine. Où une poésie banale se frotte à l’agencement physique du monde, à la production d’images surabondantes et incontrôlées.

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Téléfax is:

 

Franck Valayer . ….. .. …. . (Samples, guitares électriques)

Francisco Esteves … . …. . ..(Samples, basses additionnelles)

Mika.a … …. … .…. . . .. .. .(Basse, voix)

Ghyem Mo . …. .. .. … .. ……..(Guitare acoustique, voix) 

Cédric Sauvestre ...   .... .(Batteries)

Thomas Mery ……… ………... (Guitare, voix, traitements sonores)

Marielle Martin . . …………………..(Voix)

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